Jour 57/80 — NHS

Le tour de Londres en 80 jours

En ces temps d’incertitude, j’ai besoin d’une ligne de vie, d’un horizon ; j’ai donc — de façon quelque peu arbitraire, je l’admets — fixé une date. Le 1er avril sera mon horizon ; et ma ligne de vie, les 80 jours qui m’en séparent.

Et comme le temps n’est pas aux tours du monde, je vous propose un « Tour de Londres en 80 jours » : Quatre-vingt impressions de Londres, quatre-vingt histoires, lieux, pensées issu(e)s de mon expérience de cette ville formidable et affolante.

Jour 57 : NHS

Au fil de mes déménagements d’un quartier de Londres à l’autre, j’ai fréquenté plusieurs maisons médicales, toutes un peu trop efficaces : elles traitaient les patients rapidement mais de façon impersonnelle. Je n’ai jamais vu le même docteur deux fois, jamais appris le nom d’aucun docteur ni d’aucune infirmière.

Je ne leur jette pas la pierre bien sûr, je sais que les choses sont difficiles. La NHS est sous-financée et sur-fréquentée. Ses docteurs et infirmières constamment débordés.

Pourtant, la première fois que je suis allée à la Well Street Surgery, peu en forme, déprimée et submergée par la pression de la grande ville, l’infirmière de garde a pris le temps de vraiment m’aider. Elle m’a demandé comment j’allais, elle m’a parlé un moment et a recommandé un docteur en particulier (“Ils sont tous chouettes ici, mais il est particulièrement gentil, il t’aidera à traverser cette phase difficile, j’en suis sûre”).

Je ne me suis pas sentie pressée ni anonyme. Elle a pris le temps d’établir une relation, d’écouter, de comprendre.

Et d’un coup, la vie à Londres n’était plus si effrayante.

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