Le tour de Londres en 80 jours
En ces temps d’incertitude, j’ai besoin d’une ligne de vie, d’un horizon ; j’ai donc — de façon quelque peu arbitraire, je l’admets — fixé une date. Le 1er avril sera mon horizon ; et ma ligne de vie, les 80 jours qui m’en séparent.
Et comme le temps n’est pas aux tours du monde, je vous propose un « Tour de Londres en 80 jours » : Quatre-vingt impressions de Londres, quatre-vingt histoires, lieux, pensées issu(e)s de mon expérience de cette ville formidable et affolante.
Jour 53 : Babel Art House
À Stoke Newington il y a un restaurant turc où les Britanniques mangent des biscuits belges avec leur thé. Mais ce n’est pas la seule raison pour laquelle je suis attachée à Babel Art House : la nourriture y est délicieuse, l’atmosphère agréable, le personnel sympathique et la musique dansante. Je m’y sens comme chez moi, surtout quand je déguste l’un de leurs authentiques Speculoos Lotus.
J’ai joué là-bas régulièrement au cours de mes premières années à Londres. C’est là que ma collaboration avec le projet solo de Rupert Gillett, “One Voice, One Cello” s’est transformée en ce qui est aujourd’hui mon principal projet musical : “One Voice, One Cello & A Mad Belgian”. Dans un coin de ce café/bar/restaurant turc, nous avons joué nos premiers morceaux, trouvé nos premiers fans, passé nos premières longues soirées à faire des plans sur la comète autour de quelques verres.
Nous avons rencontré toutes sortes de personnes intéressantes à “Babel”: un musicien du coin, un humoriste, un magicien, un chanteur d’opéra, un peintre et puis aussi des gens plus sérieux. Les concerts n’étaient pas toujours bien organisés, on n’y a pas gagné grand chose, mais chaque fois que nous y sommes allés nous avons passé une excellente soirée.
