Jour 12/80 — Bateaux

Le tour de Londres en 80 jours

En ces temps d’incertitude, j’ai besoin d’une ligne de vie, d’un horizon ; j’ai donc — de façon quelque peu arbitraire, je l’admets — fixé une date. Le 1er avril sera mon horizon ; et ma ligne de vie, les 80 jours qui m’en séparent.

Et comme le temps n’est pas aux tours du monde, je vous propose un « Tour de Londres en 80 jours » : Quatre-vingt impressions de Londres, quatre-vingt histoires, lieux, pensées issu(e)s de mon expérience de cette ville formidable et affolante.

Jour 12 : Bateaux

Quand j’ai emménagé à Londres, j’ai d’abord voulu habiter au sud de la Tamise (un choix controversé). Mon argument principal ? Quand on vit sur la Rive Sud, on a tendance à traverser plus souvent le fleuve, et donc à profiter davantage de ses multiples ponts. Or les ponts sont l’une des caractéristiques les plus chouettes de Londres. Ou peut-être devrais-je dire qu’ils sont un effet secondaire du meilleur atout de cette ville : la Tamise elle-même.

J’ai donc emménagé au Sud ; au Sud-Ouest, à Roehampton, au-dessus de Putney. Et j’ai fait une super découverte : les bateaux ne sont pas réservés aux marins, aux hipsters et aux touristes ; il y a également des bateaux pour navetteurs, des bateaux pour banlieusards.

Le Thames Clipper est en effet un service régulier de navettes entre Putney (ou Greenwich dans l’Est) et le centre de Londres, pour seulement £7.7 ! Plus cher que le métro, d’accord, mais avec une meilleure vue… et tout de même bien meilleur marché que n’importe quel bateau « pour touristes ».

Cette découverte a illuminé ma première année à Londres. Quelques fois par mois, plutôt que de faire les 45 minutes de vélo qui me séparaient du centre-ville, je m’octroyais le luxe d’un trajet en Thames Clipper, mon fidèle Brompton plié à mes côtés (j’en avais tout de même besoin pour aller de chez moi au bateau et du bateau à ma destination finale). Quand il faisait beau, je m’asseyais sur le pont, à l’extérieur, en savourant la vue, l’odeur de l’eau, la compagnie des autres passagers « locaux », et le sentiment d’être en train de devenir une véritable Londonienne.

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