Jour 6/80 — Eurostar

Le tour de Londres en 80 jours

En ces temps d’incertitude, j’ai besoin d’une ligne de vie, d’un horizon ; j’ai donc — de façon quelque peu arbitraire, je l’admets — fixé une date. Le 1er avril sera mon horizon ; et ma ligne de vie, les 80 jours qui m’en séparent.

Et comme le temps n’est pas aux tours du monde, je vous propose un « Tour de Londres en 80 jours » : Quatre-vingt impressions de Londres, quatre-vingt histoires, lieux, pensées issu(e)s de mon expérience de cette ville formidable et affolante.

Jour 6 : Eurostar

Bruxelles : deux heures. Paris : deux heures vingt.

J’ai toujours aimé les gares. Toutes les gares. Les destins qui se croisent dans la fameuse salle des pas perdus, les départs, les retrouvailles, les voyages en train, le paysage qui défile, les rencontres éphémères entre voyageurs. Où vont les gens ? Qui cherchent-ils à fuir? À rejoindre?

Bruxelles : deux heures. Paris : deux heures vingt.

Londres a plusieurs gares, qui desservent différentes parties du pays : Victoria pour le sud-est, Waterloo pour le sud-ouest, Euston pour le nord-ouest et cetera. Et puis il y a St Pancras, la gare magique qui ouvre la porte du monde extérieur.

Bruxelles : deux heures. Paris : deux heures vingt.

Tant pis si on n’y voit pas les poissons quand on passe sous la mer. Grâce à l’Eurostar, nous sommes liés, reliés. La Grande Bretagne n’est plus tout à fait une île (ou, comme diraient les anglais, « le continent n’est plus isolé »).

Grâce à l’Eurostar, je ne suis pas si loin de mes autres vies, mes autres rêves, mes autres moi.

York : trois heures. Glasgow: cinq heures. Bruxelles : deux heures. Paris : deux heures vingt.

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