Jour 5/80 — Pluie

Le tour de Londres en 80 jours

En ces temps d’incertitude, j’ai besoin d’une ligne de vie, d’un horizon ; j’ai donc — de façon quelque peu arbitraire, je l’admets — fixé une date. Le 1er avril sera mon horizon ; et ma ligne de vie, les 80 jours qui m’en séparent.

Et comme le temps n’est pas aux tours du monde, je vous propose un « Tour de Londres en 80 jours » : Quatre-vingt impressions de Londres, quatre-vingt histoires, lieux, pensées issu(e)s de mon expérience de cette ville formidable et affolante.

Jour 5 : Pluie

Londres est une ville grise, connue pour ses températures glaciales, son allure sombre et son temps pluvieux.

C’est plus que jamais le cas en cette semaine de janvier. La pluie n’a pas cessé depuis des jours ; elle a envahi les rues, noyé le parc et même fait son chemin jusqu’à l’intérieur de mon appartement.

Je crois que nous avons en fait autant de pluie à Bruxelles qu’à Londres ; mais les Londoniens semblent en tirer plus de fierté. Le pluie semble être un élément réellement important de l’identité britannique (elle manquait tellement au chanteur de Supertramp, Roger Hodgson, qu’il en a écrit une chanson depuis sa résidence californienne).

Les Britanniques la prennent d’ailleurs tellement au sérieux qu’ils ont des magasins spécialisés en parapluies. L’un d’entre eux en particulier m’a toujours fascinée : une boutique à l’ancienne, l’air sérieux, qui vend des parapluies dans le centre de Londres, pas loin du British Museum.

C’est une affaire de famille : James Smith & Sons, fondé en 1830 — comme la Belgique !

Service très professionnel, incluant la possibilité de venir faire réparer son parapluie en cas de besoin. La boutique vend des parapluies, bien sûr (et des housses à parapluies), mais aussi des cannes et d’autres accessoires typiquement British : chausses-pieds de qualité, boutons de manchettes et, bien sûr, des hip flask pour avoir toujours son whisky à portée de main.

Ils vendent également un livre de Brolliologie, c’est-à-dire l’étude des parapluies. Un livre entier sur l’histoire du parapluie, qui a l’air étonnamment intéressant !

Le sérieux et la passion de James Smith & Sons me redonnent le sourire. Peut-être que cette semaine pluvieuse n’est pas si triste après tout ; la pluie peut être romantique* par moments, et même parfois joyeuse**… et puis, comme je me plais souvent à le rappeler à mes touristes, c’est un élément essentiel de toute visite de Londres qui se respecte !

*Comme nous le chante Georges Brassens dans Parapluie
**Comme nous le rappelle Gene Kelly dans Singing In The Rain

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