Jour 49/80 — Jeux

Le tour de Londres en 80 jours : jour 49. Je suis à Londres pour le weekend, quelque part en 2012. Les Jeux Olympiques battent leur plein, le centre ville est noir de monde de jour comme de nuit. Je n’ai jamais vu autant de gens, tout le temps, partout, dans chaque petite rue, sur chaque petite place. Je me fraye un chemin à travers cette densité humaine quand —croyez-le ou non— quelqu’un me reconnaît.

Jour 48/80 — Sporks

Le tour de Londres en 80 jours: jour 48. Wembley Stadium, un jour de match. Pantalon noir, chemise blanche, gilet noir : je suis prête. J’ai rejoint les rangs du secteur de “l’hospitality”.

Jour 47/80 — Chapeaux

Le tour de Londres en 80 jours: jour 47. J’avais 15 ans quand je suis venue à Londres pour la première fois et mes premières impressions ne m’ont jamais quittée. Ma première comédie musicale, les écureuils de St James’s Park, les lumières du centre ville, les statues vivantes de Covent Garden et la salle de lecture du British Museum. Et mes fous rires, tous ces fous rires si nombreux lors de ce weekend, surtout en fin de soirée quand mon père jouait à “Basil Fawlty” dans les cages d’escalier de notre B&B. J’ai tout de suite été séduite par la ville, le début d’une longue histoire d’amour.

Jour 46/80 — Livres

Les livres ont toujours été un point d’ancrage pour moi. D’ailleurs j’ai dans ma chambre une boîte de livres “clés”, les premiers à sauver en cas d’urgence. Je les ai choisis avec soin : quelques romans; deux pièces de théâtre et puis ce petit livre que j’ai depuis toujours, un catalogue absurde et brillant d’inventions introuvables qui me rappellent le pouvoir génial de l’imagination.

Jour 45/80 — Bal folk

Le tour de Londres en 80 jours : jour 45. Un après-midi d’été à Hyde Park. On m’a donné rendez-vous au kiosque. Le parc est grand, le kiosque petit, je mets donc un certain temps à le dénicher. En route je croise des familles agitées, des couples amoureux, des travailleurs pressés, des acrobates sur roulettes, des jongleurs et quelques rêveurs perdus dans les parterres de fleurs.

Jour 44/80 — Labyrinthes

Le tour de Londres en 80 jours : jour 44. J’ai passé ces dernières années à conquérir des labyrinthes. Le réseau confus des petites rues de la Cité de Londres. Les connexions compliquées des stations de métro, moins bien cartographiées que le métro lui-même. Et bien sûr, l’étrange géographie de nos musées.

Jour 43/80 — Curry

Le tour de Londres en 80 jours : jour 43. Croyez-le ou non, quand on demande à un groupe de britanniques quel est le plat national, ils s’écrient tous en cœur : “Poulet Tikka Massala !” Les “Fish & Chips” n’arrivent qu’en seconde place, ou même en troisième après les Bangers & Mash.

Jour 42/80 — Canaux

Le tour de Londres en 80 jours : jour 42. Il suffit de mettre un pied hors du parc pour être transporté dans un tout autre monde. Un Londres de vies alternatives, de cyclistes, de péniches, un Londres plus calme, quasiment provincial.

Jour 41/80 — Leicester Square

Le tour de Londres en 80 jours : jour 41. Charlie Chaplin n’est plus seul à présent.

D’autres stars l’ont rejoint, ils sont nombreux aujourd’hui*
à profiter des lieux nuit et jour, jour et nuit.

Jour 40/80 — « Sprout to be Brussels »

Le tour de Londres en 80 jours : jour 40. *“Je suis allé en Belgique, il y a longtemps. Drôle de petit pays.”*

*“J’adoooore le chocolat belge !”*

*“Je me souviens de mon voyage en Belgique. On y boit de la bière dans des petits verres bizarres. Pas mon truc: moi c’est une pinte ou rien.”*

Jour 39/80 — Métro

Le tour de Londres en 80 jours : jour 39. 6h30 du matin. Quatre métros sont déjà passés. Dedans, des centaines de navetteurs compressés : ils en tombent presque sur le quai à l’ouverture des portes. Au cinquième passage, j’arrive à me faufiler. C’est tout un art, d’arriver à monter dans un métro londonien le matin. Un mélange subtil de fermeté (“non, vous ne passerez pas devant moi”) et de politesse (“mais passez tout de même une bonne journée”) ; le tout dans le regard : pas le temps de parler.

Jour 38/80 — Stand-up

Le tour de Londres en 80 jours : jour 38. Mon cœur bat à toute allure. Je relis mes notes nerveusement. Pourtant, j’ai l’habitude de la scène. Mais cette fois-ci c’est différent, il n’y a pas de filtre, pas d’instrument entre le public et moi. Je suis seule avec mes mots. Mon prédécesseur est en train de conclure ; c’est à mon tour de briller ou de me planter.

Jour 37/80 — TV

Le tour de Londres en 80 jours : jour 37. 16h30 à Hammersmith. Je rejoins mon amie dans la longue file qui s’étend déjà devant le studio. Il fait froid. Dans un moment, les portes vont s’ouvrir. Nous avons tous des tickets mais n’aurons peut-être pas tous une place. Les tickets sont gratuits, voyez-vous, et toujours surbookés : on est à la BBC. “Premiers arrivés, premiers servis”, les retardataires seront refoulés.

Jour 36/80 — Brise

Le tour de Londres en 80 jours : jour 36. Un monde entier chez soi —comme moi.
En balade à Victoria Park dans mon quartier de l’Est, je repère un cœur solitaire qui danse avec la brise…

Jour 35/80 — Ascenseur musical

Le tour de Londres en 80 jours : jour 35. Au sud de Waterloo Bridge, il y a le Théâtre National. À l’ouest du Théâtre National, il y a le BFI. Et à côté du BFI, il y a le Royal Festival Hall. Un bâtiment immense et compliqué qui reste jusqu’à ce jour un mystère pour moi. Salle de concert, bibliothèque, studio de danse, bar, librairie, café, musée, restaurant, marché,… le Royal Festival Hall est le couteau suisse des bâtiments publics. Ouvert en 1951 à l’occasion du Festival de Grande-Bretagne, c’est un lieu ouvert, rassembleur, qui offre à tous ceux qui y passent un fauteuil où se reposer, une table pour écrire, du calme pour réfléchir.

Jour 34/80 — Red Velvet

Le tour de Londres en 80 jours : jour 34. Ah, Borough Market et ses trésors culinaires ! Que vous soyez à la recherche d’un morceau de viande de choix ou simplement d’une bonne tartiflette à emporter, Borough Market est the place to be. Tous les jours sauf le dimanche, vous y trouverez un marché bouillonnant d’activité, avec des dégustations tous les deux étals. En vous organisant un peu, vous pourriez presque en faire un repas gratuit, façon tapas, avant de décider quelles denrées de choix acheter.

Jour 33/80 — « Lock-in »

Le tour de Londres en 80 jours : jour 33. Un appart’ au premier, tout en moquette et bibelots. Sur Great Russell Street, rien que ça. Autour de la table, deux gentlemen. L’un a 76 ans, l’autre 85. L’un est auteur, l’autre acteur.

Jour 32/80 — Great Russell Street

Le tour de Londres en 80 jours : jour 32. Un appart’ au premier, tout en moquette et bibelots. Sur Great Russell Street, rien que ça. Autour de la table, deux gentlemen. L’un a 76 ans, l’autre 85. L’un est auteur, l’autre acteur.

Jour 31/80 — RSC

Le tour de Londres en 80 jours : jour 31. Il y a quelques années, j’ai pris des places pour aller voir Don Quichotte au Garrick Theatre. J’avais un excellent souvenirs de ma dernière soirée dans ce théâtre. Mais cette fois-ci, c’était différent. Une occasion spéciale : c’était la première fois que j’allais voir une production de la RSC. La fameuse histoire de chevaliers et de moulins à vents racontée par la Royal Shakespeare Company.

Jour 30/80 — Tour de Londres

Le tour de Londres en 80 jours : jour 30. « C’est ça la Tour de Londres ? »
« Non, ça c’est Big Ben »
« Ah ok. Alors est-ce ceci, la Tour de Londres ? »
« Non, ça c’est The Shard ».

Jour 29/80 — Écureuils

Le tour de Londres en 80 jours : jour 29. Avant mon premier weekend à Londres, je n’avais vu des écureuils que dans les BDs de Spirou & Fantasio et dans Merlin L’Enchanteur de Disney.

Jour 28/80 — « Magic Corner »

Le tour de Londres en 80 jours : jour 28. Scotchée à un lampadaire au coin de la rue Saint James, il y a une liste de noms. Des noms gribouillés, raturés, sur un morceau de papier usé. La plupart des passants, distraits par les lumières de Covent Garden, ne le remarquent même pas.

Jour 27/80 — Fin de soirée

Le tour de Londres en 80 jours : jour 27. Contrairement aux idées reçues, Londres n’est pas une de ces villes qui « ne dorment jamais ». En tout cas, elle dort plus que Bruxelles ! À 23h, presque tous les bars ferment, laissant leurs clients face à un choix dichotomique : rentrer chez soi ou aller en boîte.

Jour 26/80 — Vol

Le tour de Londres en 80 jours : jour 26. Passer de Bruxelles à Londres, c’est un peu comme passer d’un tout petit village sympathique à une grande ville terrifiante. On ne peut pas se permettre d’être trop innocent à Londres, il faut toujours être sur ses gardes. Je l’ai appris à la dure : durant ma première année à Londres, on m’a volé mon vélo, mon sac et mon saxo.

Jour 25/80 — Course à pied

Le tour de Londres en 80 jours : jour 25. Je cours, je cours, je ne vais pas très vite. Je cours pour le plaisir, j’aime la rythmique des pas. Sous mes pieds défilent les trottoirs de la ville. Je cours, je cours, lentement mais sûrement. J’arrive à Regent’s Park, le parc du Prince régent : régal, grandiose, civilisé, central.

Jour 24/80 — Gare d’autocars

Le tour de Londres en 80 jours : jour 24. La gare de bus de Victoria est l’endroit le plus impossible à trouver à Londres. Bon, d’accord, peut-être pas le plus impossible — Londres est pleine de lieux secrets et difficiles à trouver ; ça fait son charme, après tout ! Mais de tous les lieux publics fléchés qui soient, la la gare d’autocars de Victoria est la plus impossible à trouver.

Jour 23/80 — Royal Albert Hall

Le tour de Londres en 80 jours : jour 23. Au Sud de Hyde Park, près de Kensington et de ses musées, se trouve l’une des plus belles salles de concert de Londres : le Royal Albert Hall. Nommé d’après le Prince Albert, grand amour de la reine Victoria, le Hall a ouvert ses portes en 1871. Vingt ans après la Grande Exposition du Prince, dix ans après son décès ; il y a 150 ans exactement.

Jour 22/80 — Perdus

Le tour de Londres en 80 jours : jour 22. « Ce qui se passe à Canary Wharf reste à Canary Wharf » me dit mon ami alors que nous courrons comme des âmes perdues dans les couloirs en verre de ce quartier futuriste de la ville. Avec ses grandes tours et ses connexions souterraines interminable, Canary Wharf est un endroit étrange ; très différent du « Vieux Londres », ce quartier truffé d’œuvres d’art public mélange espaces publics modernes, nouveaux bâtiments à l’aspect surprenant, une gare ferroviaire flottante, et le Musée de Londres Docklands (qui est à mes yeux la branche la plus intéressante du Musée de Londres, avec ses expostitions sur l’histoire des Docklands et sur la traite d’esclaves).

Jour 21/80 — Serpentine

Le tour de Londres en 80 jours : jour 21. Un jour, il y a quelques étés, j’ai fait un plouf dans le Serpentine, un plan d’eau normalement réservé aux seuls membres du Club de Natation du Serpentine, qui y vont tous les matins entre 5h et 9h30. Mais l’été, c’est ouvert aux outsiders. Donc j’y suis allée. L’eau était glaciale, mais cela fut vite oublié, tel était le plaisir de nager parmi les canards et les pédalos au centre de Hyde Park, au centre de Londres.

Jour 20/80 — Apricot

Le tour de Londres en 80 jours : jour 20. Coincé entre la station de métro Tottenham Court Road et les studios de répétition Enterprise, il y avait dans le temps un minuscule café turc, Apricot. On y trouvait de délicieuses salades fraiches et un thé chai divin. Le café était ouvert tard le soir, et comme j’étais souvent dans le quartier, je pris l’habitude d’y aller quand j’avais envie d’une soirée lecture tranquille avec une boisson chaude plutôt que d’une soirée au pub.