Le tour de Londres en 80 jours
En ces temps d’incertitude, j’ai besoin d’une ligne de vie, d’un horizon ; j’ai donc — de façon quelque peu arbitraire, je l’admets — fixé une date. Le 1er avril sera mon horizon ; et ma ligne de vie, les 80 jours qui m’en séparent.
Et comme le temps n’est pas aux tours du monde, je vous propose un « Tour de Londres en 80 jours » : Quatre-vingt impressions de Londres, quatre-vingt histoires, lieux, pensées issu(e)s de mon expérience de cette ville formidable et affolante.
Jour 7 : Les Français
Il est impossible d’échapper aux Français. Pas à Londres, en tout cas : ils sont partout. Où que vous alliez, vous entendrez quelqu’un parler français (ou au moins parler anglais avec un fort accent français).
À South Kensington, un quartier surnommé la « Petite France » de Londres, la ville a même l’air presque continentale, avec des restaurants à la parisienne, des magasins de livres francophones et des écoles françaises.
Cette omniprésence de ma langue maternelle ne rend pas seulement Londres un peu moins exotique à mes yeux ; elle me perturbe ! Comme si mon cerveau ne pouvait pas gérer les deux mondes simultanément.
Une sorte d’instinct apparemment incontrôlable fait que mon attention est immédiatement capturée lorsque j’entends ma langue maternelle parlée par qui que ce soit autour de moi… ce qui rend difficile la poursuite de toute autre conversation. Par ailleurs, en tant que Belge francophone, je n’aime pas que l’on me prenne pour une franchouillarde — le chauvinisme a ses raisons que la raison ne connaît pas.
Et pourtant, il me faut admettre que Londres ne serait pas ce qu’elle est sans l’influence française, qui nous a tout de même apporté quelques brasseries de qualité, des bars à vins authentiques… et de VRAIES boulangeries !
*Une confusion similaire me prend lorsque je regarde un film anglophone avec sous-titres français (ou vice-versa) : j’ai tendance à comparer les traductions plutôt que de me concentrer sur le fond de ce qui se dit.
