Jour 38/80 — Stand-up

Le tour de Londres en 80 jours

En ces temps d’incertitude, j’ai besoin d’une ligne de vie, d’un horizon ; j’ai donc — de façon quelque peu arbitraire, je l’admets — fixé une date. Le 1er avril sera mon horizon ; et ma ligne de vie, les 80 jours qui m’en séparent.

Et comme le temps n’est pas aux tours du monde, je vous propose un « Tour de Londres en 80 jours » : Quatre-vingt impressions de Londres, quatre-vingt histoires, lieux, pensées issu(e)s de mon expérience de cette ville formidable et affolante.

Jour 38 : Stand-up

Mon cœur bat à toute allure. Je relis mes notes nerveusement. Pourtant, j’ai l’habitude de la scène. Mais cette fois-ci c’est différent, il n’y a pas de filtre, pas d’instrument entre le public et moi. Je suis seule avec mes mots. Mon prédécesseur est en train de conclure ; c’est à mon tour de briller ou de me planter.

Je suis à Londres pour quelques jours avec un défi en tête : m’essayer au stand-up. Sur papier, c’est très facile de se lancer : il suffit d’écrire un set de 5 minutes et d’y aller. On m’a un jour dit que la première règle du stand-up était que “la seule façon de savoir si un gag fonctionne est de l’essayer” ; la deuxième est que tout le monde se prend un bide au moins une fois.”

J’en ai été témoin moi-même à mon comedy club londonien préféré. Chaque lundi, dans la sombre cave d’un pub d’Oxford Circus, “Old Rope” présente une affiche impressionnante à un prix démocratique. Et pour cause, c’est une soirée spéciale, un laboratoire d’essai pour humoristes. L’un après l’autre, les grands noms du moment montent sur scène. Carnet en main, ils essayent leurs nouvelles blagues pour le meilleur et pour le pire. C’est comme ça que je me suis intéressée au stand-up.

C’est mon tour à présent, mon tour de faire le saut. Je prends une grande respiration et j’attrape le micro.

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